L’examen du permis constitue une véritable épreuve pour les candidats, c’est le cas de dire ! Toutefois, après l’obtention du précieux sésame, le plus dur reste à faire : réussir à garder son permis de conduire. En cela, le permis probatoire soumet les jeunes conducteurs à certaines obligations.
Qu’est-ce que le permis de conduire probatoire ? Quelles sont les différences avec le permis classique ? Durée du permis probatoire, points gagnés, conséquences en cas d’infraction, voici tout ce qu’il faut savoir à propos du permis de conduire probatoire.
Le permis probatoire : à quoi correspond-il ?

Depuis le 1er mars 2004, le permis de conduire dit « probatoire » est attribué aux candidats qui passent avec succès l’épreuve du permis de conduire. Ce permis probatoire concerne aussi bien les conducteurs qui obtiennent leur permis de conduire pour la première fois que ceux qui le repassent à la suite d’une annulation de permis.
Principe du permis de conduire probatoire
Le permis probatoire correspond à un permis de conduire de la catégorie « B ». Lors de sa délivrance, le permis probatoire attribue un capital de 6 points aux jeunes conducteurs, là où le permis de conduire définitif compte un capital de 12 points.
Le principe du permis probatoire est simple : il constitue une période de transition durant laquelle le jeune conducteur est mis à l’épreuve avant d’obtenir son permis de conduire définitif.
Durée du permis de conduire probatoire
Le permis probatoire s’étend sur une période bien définie à partir de son obtention par le jeune conducteur.
La durée du permis probatoire est de 3 ans, sauf pour les titulaires ayant suivi l’apprentissage anticipé de la conduite. Pour ces derniers, la durée de la période probatoire est ramenée à 2 ans.
La durée du permis probatoire peut être réduire en passant un stage post permis dans une auto-école labélisée « École conduite qualité ».
Restrictions du permis probatoire
Les 2 principales restrictions auxquelles est soumis le permis probatoire concernent la tolérance zéro en matière d’alcool au volant (0,2 g par litre de sang maximum), ainsi que l’adaptation des limitations de vitesse :
- 110 km/h maximum sur autoroute (au lieu de 130 km/h) ;
- 100 km/h maximum sur les routes limitées à 110 km/h ;
- 80 km/h maximum sur une route hors agglomération.
Fonctionnement du système de points pour le permis probatoire
Pour le jeune conducteur, l’objectif du permis probatoire est d’arriver à un capital de 12 points sur son permis à l’issue de cette période. Pour ce faire, il convient d’éviter de commettre des infractions susceptibles d’entraîner une perte de point(s).
Obtention de points sur le permis probatoire
Lorsqu’il ne commet pas d’infractions au cours de la période probatoire, le jeune conducteur récupère progressivement son capital de points. Ainsi, il se voit attribuer 2 points par an pendant 3 ans, jusqu’à atteindre le capital maximum de 12 points.
Date | Nombre de points |
---|---|
Obtention du permis | 6 points |
Fin de la 1re année probatoire | + 2 points (= 8 points) |
Fin de la 2e année probatoire | + 4 points (= 12 points) |
Bon à savoir : pour les conducteurs ayant suivi l’apprentissage anticipé de la conduite, la majoration des points se fait au rythme de 3 points par an pendant 2 ans.
Perte de points en période probatoire
En cas de perte de point(s) sur le permis probatoire, la règle est simple : le conducteur garde le capital de points qui lui reste à l’issue de la période probatoire.
➡️ Voici un tableau récapitulatif des règles en cas de perte de point(s) :
PERTE DE POINT(S) | CONSÉQUENCE |
---|---|
Retrait de moins de 3 points | Possibilité de stage volontaire |
Retrait de 3 points et plus | Obligation de stage de sensibilisation |
Retrait de 6 points | Invalidation du permis |